Les arnaques sont fréquentes sur Internet et il n’est pas toujours facile de savoir à qui on a affaire. Alors, à qui se fier ?
Internet, le monde de tous les possibles
On ne le dira jamais assez, Internet est un monde parallèle génial.
Sur internet, on peut :
- démarrer une activité professionnelle et en vivre en quelques mois seulement,
- communiquer avec le monde entier,
- vendre au monde entier,
- rencontrer des personnes de tous les horizons,
- apprendre des tas de trucs (gratuitement ou non),
- rencontrer l’amour,
…et tant d’autres choses.
En effet, Internet est un lieu merveilleux, mais chaque pièce a son revers :
- lancer son activité sur le Web est certes possible, mais pas si simple que ça,
- parfois, à force de parler à des inconnus à travers le monde, on s’isole de son entourage,
- le commerce de proximité doit se réinventer,
- le harcèlement moral sur les réseaux sociaux peut être très dur à supporter,
- de nombreuses techniques marketing font chauffer les cartes bleues,
- les gens ne sont pas forcément ce qu’ils semblent être,
…et tant d’autres revers.
Oh, que ce soit clair, je ne crache pas dans la soupe. Je vis grâce à Internet depuis 9 ans, c’est un fait, mais durant ce temps j’ai aussi eu l’occasion de découvrir des facettes peu reluisantes. À commencer par l’anonymat.
L’anonymat, une véritable plaie !
On sait tous ce que c’est qu’un pseudo, mais certains vont bien plus loin. Sans nous étendre sur la dépersonnalisation qui permet à certains esprits dérangés de harceler d’autres personnes parce qu’ils perdent de vue qu’ils ont affaire à des êtres humains, il faut reconnaître que l’anonymat constitue un réel problème.
As-tu une idée du nombre de personnes qui se font passer pour autre chose que ce qu’elles sont ?
Je ne te parle pas des pseudos de joueuses sexys ou des profils de séducteurs riches et musclés, je suis certaine que tu n’es pas dupe.
Non, je te parle de toutes ces personnes avec lesquelles tu échanges peut-être au quotidien sans vraiment les connaître.
Des tas de professionnels sans diplôme ou expérience
Internet est un vrai Eldorado pour les personnes qui n’ont ni diplôme ni expérience, mais de la tchatche.
Certains s’inventent un parcours scolaire et professionnel (rien de neuf, on connaît tous quelqu’un qui a gonflé son CV), d’autres des contrats avec des personnes célèbres ou des revenus mirobolants.
Pour tout te dire, j’en connais même qui se présentent sous différents noms. Pire, qui se créent différents personnages en fonction de leur objectif. Si, je t’assure. Je connais un gars qui a 4 activités différentes. Pour chaque activité, il a un nom, un parcours et une personnalité (!) différents.
Le storytelling, ma vie rêvée
Le storytelling, c’est l’art de transformer un récit de la vie de tous les jours en un argument de marketing.
Ça peut être génial… à condition de l’utiliser de manière éthique. Perso j’ai décroché quand j’ai commencé à lire sur LinkedIn des histoires moralisatrices (et évidemment non vérifiables) à deux balles qui n’avaient pour but que de mettre en évidence les grandes valeurs humaines de celui qui les raconte. Ben oui, parce que, évidemment, c’est toujours lui le héros ! Tu ajoutes à ça une belle couche de bienveillance dégoulinante et je suis proche de l’évanouissement.
D’autre part, tu as aussi ceux (et celles, certaines Instagrameuses sont spécialisées dans ce type de trip) qui s’inventent une vie de richesse, de voyages, de sorties folles… sans mettre le pied hors de leur patelin. Oui, je sais, il y a aussi de vrais voyageurs, de vrais épicuriens, des personnes qui réussissent vraiment dans la vie, mais certains imposteurs ont tellement besoin de leur dose de gloire qu’ils déploient des ressources étonnantes pour se mettre, et rester, dans la lumière.
Pourquoi le croit-on, cet inconnu ?
La paresse est la première cause : à part un employeur, qui perd son temps à faire des recherches sur quelqu’un ?
Ensuite, vient le duo gagnant : transparence et bienveillance. Puisqu’il le dit, en toute transparence, preuves (?) à l’appui, qui suis-je pour douter ? Et puis, personne ne le contredit… en même temps, celui qui aurait l’audace de lever un coin de voile, de remettre en question… il ferait preuve d’une malveillance sans bornes, non ? (Hérétique, au bûcher !)
Enfin, la preuve sociale est un élément décisif. Puisque tout le monde interagit avec lui, il y a des gens qui le connaissent depuis un bon moment,… évidemment qu’il est fiable.
Mais, dans le fond, est-ce si grave ?
Tout dépend de quoi on parle.
Évidemment, tu ne vas pas lancer des recherches poussées pour chacun de tes contacts, ce serait une énorme perte de temps sans grand intérêt. Par contre, quand il s’agit de se fier à quelqu’un, de lui acheter des prestations ou de l’engager, il est temps d’ouvrir l’œil et de se poser les bonnes questions… même si vous êtes en contact depuis des semaines ou des mois, si tout ce que tu sais de lui/elle vient de lui/elle ou de recommandations peu fiables.
Si tout le monde peut s’inventer une histoire, comment savoir à qui on a affaire ?
L’esprit critique, une valeur sûre
Garder son esprit critique, réfléchir, se poser les bonnes questions, c’est probablement le meilleur moyen pour éviter de se faire berner. Je t’explique mes techniques de base.
Un minimum de recherches
Non, faire une recherche sur une personne à qui on compte acheter un produit ou un service, ce n’est pas de la paranoïa. Non, les commentaires des autres ne sont pas forcément fiables (tu ne me croiras peut-être pas, mais des commentaires élogieux, ça s’achète).
Un commentaire n’est fiable que s’il provient d’une personne identifiable, qui a un niveau d’exigences comparable au tien et qui a fait appel aux biens ou services qu’elle vante.
Donc, premier réflexe : Google, sur le nom de la personne et celui de son entreprise.
Après Google, LinkedIn. On peut penser ce que l’on veut de LinkedIn, mais c’est un outil très instructif pour le business.
Des techniques de ninja
Si tu ne le sens pas, mieux vaut pousser les recherches (quitte à te sentir bête et parano, ça ne coûte rien) que de prendre le moindre risque.
Pour commencer, lance une recherche sur les répertoires professionnels avec numéro d’entreprise et/ou numéro de TVA.
Enfin, si un doute persiste sur la localisation de ton interlocuteur·rice, tu peux vérifier l’adresse IP dont il ou elle se sert pour t’envoyer ses e-mails. L’institut Pandore t’explique comment faire ici (c’est facile !).
Comment ne pas céder à la paranoïa ?
Il suffit d’écouter ta petite voix et de t’entourer de personnes de confiance.
Pour ma part, je ne considère pas les recherches comme un manque de confiance, mais comme de l’intérêt.
D’ailleurs, je t’invite à taper mon nom (Manuela Ribecai) ou celui de mon bureau de traduction (Traduttrissimo ou, le nouveau, TheTranslation.expert) sur Google ou LinkedIn. Tu verras non seulement que j’existe bien, mais aussi que toutes les informations que je partage avec toi sont réelles… simplement parce que je n’ai rien à cacher.
Ne penses-tu pas qu’il devrait en être de même pour tous tes fournisseurs de biens ou de services ?